Chaque jour, de plus en plus de personnes s’intéressent à ce qu’elles mangent et ce qu’elles boivent, à l’environnement dans lesquels elles vivent mais elles ne consacrent pas encore assez de temps au bien être de leurs yeux. On corrige les problèmes en prescrivant des verres correcteurs et en usant de technologies chirurgicales sans proposer aucune autre alternative.
L’homme est fait pour regarder au loin, regarder l’horizon, regarder à différentes distances sous un éclairage différent, si nous regardons téléphone et écran toute la journée sous le même éclairage nous perdons cette variation ainsi que notre acuité visuelle. Nous perdons aussi la passion que nous avions à regarder et à voir la diversité de la vie qui nous entoure.
Les écrans exposent les yeux si précieux à une source constante de lumière artificielle et à un mauvais éclairage. En regardant fixement un écran pendant des heures nous oublions d’utiliser notre vision périphérique, nous oublions de cligner des yeux, de respirer correctement, nous contractons les épaules et la nuques, nous plissons les yeux en essayant d’analyser les images et textes…
Certains ophtalmologistes comme Meir Schneider se rendent compte que les évaluations faites sur la vue sont mal diagnostiquées en raison du stress et de la nervosité du patient lors des tests effectués pour le port des lunettes. Souvent les gens sont, à juste titre, stressés et forcent sur les yeux de peur que leur vue ait diminué. En moyenne, la capacité visuelle d’un patient est très différente selon qu’il est détendu ou stressé. Avez-vous déjà entendu parler d’un ophtalmologue qui prenne cela en compte ? Vous a-t-on déjà massé les épaules et demandé de respirer profondément avant de tester vos yeux ? Votre ophtalmologue vous a-t-il déjà demandé de méditer avant de mesurer votre pression oculaire, pression étant très liée au stress…? Aujourd’hui nous commençons à comprendre que stress et mauvaise vue vont de pair.
Il est important de faire régulièrement des exercices sans lunettes ni lentilles, cela n’est pas différent de réapprendre à marcher après une blessure à la jambe. Si vous ne lâchez jamais vos béquilles, votre jambe ne pourra jamais retrouver sa force ni son potentiel. Ceci est une loi universelle pour tous les organismes vivants ; toute fonction supplée, s’atrophie. Le port de lunettes n’a jamais amélioré la vue, elle fonctionne comme une béquille et tend les muscles des yeux à devenir de plus en plus raids et paresseux, amenant petit à petit à une diminution de la vue et changement de la correction.
Le port des lunettes peut être salutaire dans certains cas, mais n’attendez vous pas que votre spécialiste de la vue vous parle de ce qui vous a conduit à cette diminution ? Qu’il vous informe sur les rééducations possibles avant d’appareiller par automatisme ? Votre choix serait certainement différent, d’autant que le problème majeur qui se pose est qu’en étant de plus en plus infirme de la vue, nous mettons au monde nos enfants avec cette prédisposition.
En Suède, une étude en cours recense que 50% des enfants de 12 ans sont myopes et prévoit que 70% le soient à 18 ans.
Dans les études en photos ci dessous, la première étude met en évidence le pourcentage de myopie en fonction de l’activité exercée, avec une focalisation de loin, comme c’est le cas des travailleurs en extérieur, tel que les fermiers et les pêcheurs regardant souvent l’horizon le taux est de 2,45% de myopies, pour les personnes intermédiaires dites « éduquées » il est de 13,33% et pour ceux qui font des études avancées il est de 32,38%. Ces personnes sont souvent en intérieur, principalement en ville où regarder l’horizon ou au loin n’est que très peu possible. Les muscles oculomoteurs focalisant toujours de faibles distances comme pour regarder des livres, écrans ou tableaux perdent leur souplesse et mobilité, rendant la vision de plus en plus inapte à regarder et focaliser de loin ainsi progresse la myopie.
La seconde étude située entre 1883 et 1953 met en évidence le pourcentage de myopie entre les nearworkers (travailleur regardant de près) et les non-nearworkers (travailleur regardant au loin).
La troisième étude met en évidence l’évolution du pourcentage de myopie en fonction de l’avancée des études…! On comprend l’origine du cliché de l’intellectuel qui porte des lunettes.
La dernière étude porte sur une population d’esquimaux qui n’a été scolarisée que depuis 40 ans. Après 40 ans de scolarisation, tous les moins de 40 ans ont un taux de myopie très élevé et les plus de 40 ans (avant donc la scolarisation) n’ont quasiment pas de myopie.
Cet article n’a donc pas pour but d’être anti-écran ni anti-lunette mais juste d’éveiller nos consciences sur le fait que nous sommes responsables de notre santé et que la prévention ne tient qu’à nous.
La yogathérapie apporte de nombreux exercices pour détendre les yeux afin de rendre mobilité et souplesse aux muscles oculomoteurs, comme trataka qui est un exercice de concentration sur la flamme d’une bougie, et aussi une bonne irrigation sanguine indispensable au yeux grâce au pranayama.